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Comment financer sa création d’entreprise ?

le 11 octobre 2021

Vous venez de créer votre entreprise et vous avez besoin de financement, mais vous vous sentez un peu perdu ?

Fonds propres, emprunts, crowdfunding, love money, levées de fonds… Les solutions pour financer sa création d’entreprise sont nombreuses mais comment choisir la plus adaptée à vos besoins ?

1. Fonds Propres & Autofinancement

Nombreux sont les fondateurs de startup à utiliser leur capital propre et leur épargne personnelle, pour financer leur projet. Cet investissement peut prendre la forme d’un apport en argent ou en nature (biens matériels ou immatériels). Cet autofinancement permet de tester rapidement l’idée. Si vous êtes plusieurs co-fondateurs, chacun va, en règle générale, apporter de l’argent, à hauteur de sa participation dans le capital de la société. 

2. Love Money

Il s’agit, là, de capitaux apportés par les amis, la famille ou les proches, pour aider un porteur de projet dans le lancement de son entreprise. Les sommes apportées au démarrage peuvent l’être sous forme de dons ou de prêt entre particuliers. S’il est possible parfois de ne rien donner en contrepartie, vous octroierez tout de même la plupart du temps des parts de votre startup à prix préférentiel. En contrepartie de ces apports, les proches pourront bénéficier d’avantages fiscaux. En effet, les investissements dans les PME donnent droit à un crédit d’impôt dont le montant varie selon l’investissement. Pour l’entrepreneur, ces apports sont avantageux puisque leur coût est faible et qu’ils peuvent être mobilisés assez rapidement. Ce montant peut varier de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros.

La Love Money intervient souvent comme premiers fonds. Une fois que l’entrepreneur a réuni son capital de départ, et avant la participation de Business Angels [« BA »]. L’ensemble de ces fonds propres est utilisable pour solliciter un financement complémentaire auprès d’une banque, à qui il apporte un gage de sérieux.

3. Crowdfunding & Financement participatif

Le crowdfunding met en contact des particuliers et des porteurs de projet à travers une plateforme Internet. L’objectif est de récolter des fonds (petits montants), auprès d’un large public, afin de financer un projet créatif ou entrepreneurial dans différents secteurs. Ce financement peut prendre diverses formes :

  • Le don : une entreprise ou une personne privée contribue à un projet, sans rien attendre en retour.
  • La récompense : en retour de son soutien financier au projet, si le projet est entièrement financé, le contributeur reçoit une récompense sous la forme d’un objet.
  • Le prêt : dans ce cas, le contributeur qui a financé le projet attend le remboursement de ce prêt.
  • La prise de participation dans une entreprise ou « equity » : Le contributeur devient alors un actionnaire. Il espère recevoir des dividendes en retour de son investissement.

Le crowdfunding va permettre à une startup naissante de faire connaître son projet au large public et par la même occasion de tester, à moindre coût, une idée, un concept ou le lancement d’un produit. C’est aussi l’opportunité de créer une communauté solide autour du projet avant même sa sortie. Ici, ce n’est pas la recherche de profit qui motive les contributeurs, mais le fait de soutenir un projet qui les intéresse et qui a leur confiance.

Pour chaque campagne, la startup fixe un objectif en montant et une durée pour la collecte. Au terme de la campagne, si les objectifs fixés au début sont atteints, elle reçoit la somme d’argent pour réaliser son projet. Si les objectifs ne sont pas remplis, la campagne échoue et les contributeurs récupèrent le montant de leur participation.

Parmi la multitude de plateformes françaises de Crowdfunding, on retrouver KissKissBankBank (plateforme de don), Ulule (plateforme de don), SoWeFund (plateforme de financement avec prise de participation), Babyloan (plateforme de prêt) et Wiseed (plateforme proposant les 3 modèles)

4. Business Angels

Le Business Angel [« BA »] est une personne physique, qui investit à titre personnel, au capital d’entreprises innovantes et à fort potentiel, dans le but de dégager du bénéfice, si ces startups décollent. Souvent chef d’entreprise ou entrepreneur, en plus de son investissement, le BA met à disposition son expérience, ses réseaux relationnels et saura apporter de précieux conseils pour développer le projet. Ils sont généralement en mesure d’investir entre 50 et 500K€ dans un projet, en première ou seconde levée de fonds. Il est rare qu’un business angel investisse seul dans un projet. Ils sont de plus en plus fréquemment réunis en réseaux, tels que le réseau FBA (Femme Business Angels), Welike ,  BADGE (Business Angels des Grandes Écoles) ou encore France Angels (Fédé Nationale des Business Angels. Les Business Angels interviennent très souvent après l’apport du créateur et de la Love Money, et avant l’arrivée des fonds d’investissement.

5. Emprunt

L’emprunt bancaire est une méthode de financement, par laquelle passent de nombreuses entreprises en quête de fonds pour débuter leur activité entrepreneuriale. Toutefois, ce n’est pas la source la plus facile à obtenir. En effet, les banques exigent généralement un apport en capitaux propres minimum de la part du fondateur de la start-up avant de leur octroyer un prêt pour la création d’entreprise. L’entrepreneur doit être capable de présenter des garanties suffisantes. Il est notamment nécessaire de préparer un business plan démontrant la viabilité et la rentabilité du projet. À défaut, la demande de prêt pourra lui être refusée. De plus, cette source de financement est soumise au paiement d’intérêts et doit intervenir dans un délai précis pour rembourser le montant du prêt. 

6. Banque Publique d’Investissement [BPI]

L’État s’investit depuis plusieurs années aux côtés des startups, notamment à travers les aides et dispositifs de Bpifrance. La BPI [Banque Publique d’Investissement] intervient à chaque étape de développement d’une entreprise innovante avec :

  • Le Prix Pépite France, tremplin pour l’entrepreneuriat étudiant (selon volet de i-Lab). Son objectif est d’encourager et de soutenir les projets de création d’entreprises innovantes chez les étudiants et les jeunes diplômés.
  • La Bourse French Tech destinée à booster un projet à son démarrage,
  • Le prêt d’amorçage:
    • en soutien à la trésorerie d’une jeune entreprise,
    • tourné vers l’investissement,
  • Le prêt innovation, pour des entreprises plus matures.
7. Levées de fonds

Pour financer une startup, il est possible de se tourner vers les fonds de capital-risque, qui regroupent des investisseurs institutionnels ou, des fonds dits fiscaux. L’avantage de cette solution réside dans la forte capacitée d’investissement dont ils disposent. Si les besoins de financement d’une startup sont importants, les sociétés de capital-risque peuvent se révéler très précieuses. Là encore, ces investisseurs deviennent actionnaires de la société. À noter tout de même qu’ils ont plus souvent tendance à rejoindre un projet déjà sur les rails et, ayant démontré sa viabilité, qu’à investir directement dans une création pure de startup.

8. Aides à la création, à la reprise d’entreprise, au retour à l’emploi (NACRE, ACCRE, ARCE, ARE)

Le créateur de startup peut bénéficier, sous certaines conditions, d’aides à la création d’entreprise. En effet, il peut profiter de l’ACRE, de l’ARE s’il est au chômage, mais également d’aides fiscales et sociales, telles que le crédit d’impôt recherche (CIR) ou, encore, le crédit d’impôt innovation (CII). 

À noter enfin que l’État, certaines régions, voire des associations, peuvent dans une certaine mesure s’associer à un projet, mais qu’il s’agit plus d’un complément que d’un véritable financement.

Dans le cadre de la NACRE : un accompagnement par un professionnel pour rédiger son business plan, créer son entreprise et établir son plan de financement et obtenir un crédit bancaire pour financer son entreprise, prêt à la création d’entreprise qui pourra être complété du prêt à taux 0.

Avec l’ACCRE : une réduction des cotisations sociales du créateur d’entreprise durant 12 mois et, par exception, durant les 3 premières années d’activité d’un auto-entrepreneur.

Par le Pôle Emploi, le maintien des allocations chômage du chômeur créateur d’entreprise permet à l’entrepreneur de lancer son activité tout en maintenant un revenu égal au montant de ses ARE, s’il n’avait pas créé d’entreprise. Par ailleurs, les bénéficiaires de l’ACCRE (or tous les créateurs d’entreprise indemnisés par le Pôle Emploi sont bénéficiaires de l’ACCRE) peuvent demander, plutôt que le maintien de leurs ARE, à percevoir la moitié du total de leurs droits sous forme de capital lors de la création de leur entreprise (l’ARCE). Dans ce cas, le montant des versements du Pôle Emploi au créateur d’entreprise est indépendant du montant de ses revenus d’activité. Cette option est particulièrement intéressante pour les créateurs d’entreprise qui escomptent des revenus rapides.

9. Premiers Employés

C’est l’hypothèse dans laquelle la startup va proposer à ses premiers employés de miser sur la réussite de la startup. Ils vont alors être rémunérés avec un salaire plus faible, mais obtenir en contrepartie des actions de l’entreprise.